Ce stage est né d’une envie commune de célébrer le corps féminin dans toute sa diversité et sa puissance. Il s’inspire de nos expériences personnelles, de nos parcours respectifs et de notre sensibilité à l’égard des femmes et de leur épanouissement. Violaine et moi avons à coeur d’accompagner les femmes dans leur féminité, leur authenticité avec simplicité et naturel.
Les seins : le désir de vivre
« J’aime regarder les filles qui marchent sur la plage
Leur poitrine gonflée par le désir de vivre »
Enfant j’écoutais cette chanson avec autant de peur que d’enthousiasme. Bien sûr que j’avais envie de marcher comme ça quand je serai plus grande ! Gonflée par le désir de vivre. Libre d’être une femme libre et pleine de vie. Marcher droite, le regard tendu vers l’horizon, affirmant mes objectifs dans une verticalité assumée. Malheureusement cela ne s’est pas passé comme ça. Et comme beaucoup, j’ai marché les épaules rentrées, le dos légèrement courbé. Il ne fallait pas attirer l’attention sur cette partie du corps car trop excitante, provocante, inappropriée… Attirant des regards et même des gestes de convoitises.
Voilà quelques-unes des raisons qui m’ont amenée à imaginer un stage sur les seins adorés. Adorés car je les adore tous. Et parce que j’aime tout ce qu’ils ont pu me faire vivre, ressentir, comprendre. Plus tard, sur la plage avec mon amie Violaine, nous discutions de la place des seins dans nos vies et dans la société. De là est venue l’envie de co-créer ce stage ensemble, mettant en commun nos chemins, notre sensibilité et nos compétences.
Stage du jeudi 23 au dimanche 26 septembre 2025
- Dates et durée : du jeudi 23 au dimanche 26 septembre 2025
- Animation : Hélène Toulet & Violaine de Solere
- Nombre de participantes : 8 personnes maximum pour garantir un accompagnement personnalisé.
- Tarif : 390€ (comprenant la rémunération des animatrices, l’achat du matériel et les frais divers).
- Inclus : Vous repartirez avec vos photos sur une clé USB.
- Hébergement : 60€, dans un magnifique gîte avec piscine près de Bagnols-Sur-Cèze.
Le stage est conçu en deux parties. Tout d’abord,nous prendrons le temps de l’écoute et de prendre soin de votre corps. Méditations, exercices corporels, danses et temps de parole ponctuent les deux premiers jours. Ensuite viendra le moment de l’élaboration du shooting.
Une approche photographique pour la réappropriation de soi
Le regard que nous portons sur nous-mêmes est souvent sévère, critique, notamment à cause de l’influence des réseaux sociaux et des pressions de l’industrie de la mode. Ce stage propose d’utiliser la photographie pour assouplir ce regard, y apporter plus de bienveillance, de douceur et de tendresse. L’objectif n’est pas de multiplier les photos, mais de créer une expérience unique de reconnexion à soi à travers la prise de vue.
Ce processus est avant tout un chemin personnel. Ensemble, nous explorerons la manière dont vous souhaitez vous mettre en scène, en choisissant parmi un large éventail de possibilités : body painting, tissus, terre, kintsugi, nu artistique… Violaine et moi serons là pour vous accompagner dans ce projet, vous aider à concrétiser vos envies et à en faire un acte puissant de réappropriation de votre corps.
Dès l’enfance
L’éducation familiale, les influences sociétales et les normes culturelles jouent un rôle majeur dans la manière dont nous percevons notre corps. Parmi ces perceptions, les seins occupent une place particulière, souvent objet d’objectivation, d’injonctions et de projections variées, parfois bien peu sympathiques. Pourtant, le corps de la femme doit être appréhendé dans son intégralité. Alors, comment reprendre possession de cette intégralité et renouer avec notre être profond ?
Régression des mentalités : les seins sous surveillance
Aujourd’hui, il est pratiquement impossible de publier une photo de seins sur des réseaux sociaux comme Instagram ou Facebook sans risquer la censure. Même dans un cadre artistique, les seins féminins sont systématiquement censurés, principalement à cause des tétons. Pour que ces images soient acceptées, il est nécessaire de les cacher par des étoiles, des ronds ou autres astuces sous peine de suppression de compte. Un phénomène paradoxal dans une époque où tant de choses sont censées être « libérées » !
Allaitement : un acte naturel encore décrié
L’allaitement est l’un des actes les plus naturels, et pourtant, il continue de susciter des remarques désobligeantes et même des indignations. L’allaitement en public est souvent mal perçu, surtout en raison de normes puritaines et rétrogrades. Le fait que ce geste soit jugé acceptable uniquement lorsqu’il est pratiqué par des femmes « exotiques » en dit long sur les stéréotypes qui perdurent dans notre société.
Le monokini abandonné : les seins cachés sous des regards puritains
Il fut un temps où les seins nus étaient fréquemment visibles sur les plages, notamment dans les années 70-90. Aujourd’hui, malgré la tendance croissante à exposer nos fesses, les seins restent souvent dissimulés, sous le poids de regards puritains. Un paradoxe où la liberté semble avoir disparu, du moins pour la poitrine féminine.
L’influence de l’industrie de la mode : une norme imposée
Les standards de beauté imposent souvent des critères irréalistes : trop petits, trop gros, trop hauts, pas assez fermes… Les seins sont constamment jugés « trop » ou « jamais assez », sans prendre en compte la diversité naturelle des corps. L’industrie de la mode, en particulier, pousse à une uniformité qui néglige la beauté de la diversité. Des solutions artificielles comme le rembourrage, la chirurgie ou le silicone sont devenues des réponses à un besoin de conformité qui ignore la richesse des formes naturelles.
Les événements douloureux : un lien intime et complexe avec nos seins
Chaque femme entretient une relation unique avec sa poitrine. Cette relation se tisse au fil des années, à travers des événements marquants : remarques sociales, problèmes de santé, accidents de la vie. Dès l’enfance, des sources de malaise peuvent émerger. L’adolescence, quant à elle, est une période où le corps est trop souvent sexualisé trop tôt. Ces moments de vie impactent profondément notre rapport à notre corps. De même, la chirurgie, qu’elle soit réparatrice ou esthétique, laisse des traces aussi bien dans le corps que dans l’esprit.
Entre féminité et érotisation : retrouver l’harmonie
Certaines femmes, en raison de peurs, de traumatismes ou d’une méconnaissance de leur propre corps, peuvent se couper de leurs sensations et de leur féminité. Pourtant, les seins sont une source de plaisir et de satisfaction, sans avoir à céder à une érotisation excessive. Prendre en compte cette dimension de notre corps est essentiel pour une véritable reconnexion à soi-même.
Au fil du temps, les seins changent : ils se transforment pendant les grossesses, évoluent avec les années et les événements de la vie. Parfois, ces changements apportent de la joie, parfois de la souffrance. Ce stage a pour objectif de vous aider à réapproprier votre corps dans son ensemble, en célébrant sa puissance et sa beauté, malgré les jugements extérieurs.
Nos parcours
Hélène Toulet
Le corps, la photographie, la danse, le mouvement, l’Art et les rituels sont autant de domaines qui me fascinent et me passionnent. J’aime les relier dans mes stages et créer des ambiances singulières dans lesquelles se mêlent les notions de beauté et de sacré. Revenir à la beauté du corps est pour moi un magnifique chemin vers la guérison. En partant de l’écoute de soi, par les sensations, le mouvement, la danse, je vous amènerai à laisser émerger à l’extérieur votre propre lumière intérieure.
La photographie est là pour saisir cet instant et vous permettre progressivement de reprendre conscience de la belle personne que vous êtes. Révéler le corps par une approche photographique est pour moi un pied de nez aux diktats, un acte militant pour une libération du corps de la femme. C’est aussi une façon de se réapproprier son corps au-delà des regards extérieurs et malgré un vécu parfois difficile. Parce que la véritable oeuvre d’art c’est vous !
Mon chemin personnel est tissé de tantra, de chamanisme, de danses diverses, de rencontres magiques et d’espaces de partage.
Diplômée Art et Danse Thérapie avec Satis Formation, deux ans de formation : praticienne en médiation culturelle et artistique
Violaine De Solere
Je suis née dans une famille où l‘expression de ma féminité m’a été très vite interdite, car dangereuse. Mon prénom, Violaine avec toute son histoire ainsi que d’autres événements de ma vie m’ont mise sur le chemin de l’ouverture et de la guérison de mes blessures, et de celles de ma lignée, pour accueillir petit à petit ma Joie Intérieure, l’envie de vivre ma Féminité, et de célébrer la Joie d’être Femme. A 24 ans mon chemin se redessine et je choisis la voie de la socio-esthétique. Je rencontre des femmes seules, isolées, migrantes, violentées, violées, abusées, malades, et aussi joyeuses, pleine de vie et de talents, pleine de ressources et d’amour.
Mon désir d’accompagnement s’affine, et je me forme alors en thérapie psycho-corporelle (Ecole du Corps Éveillé), en énergétique (Reiki Usui Mikao niveau III), et ouvre mon cabinet.
Le tantra, le chamanisme, la médiumnité et le clown s’inviteront naturellement au fil des années dans ma pratique et dans ma vie.
J’ai eu besoin pour m’accompagner dans ce cheminement, de changer de prénom. Laetitia, la Joie, m’a soutenue durant 10 ans. En cette année 2022, j’accueille, redécouvre mon prénom de naissance Violaine et décide de le porter à nouveau.
De cette renaissance est née l’évidence de continuer à me consacrer à l’épanouissement des femmes et de me spécialiser plus particulièrement dans l’accompagnement des traumatismes sexuels.
06 78 26 06 95
www.consciencesoindesoi.fr
Pour aller plus loin :
- Seins, Enquête d’une libération – Camille Froidevaux Metterie, Éditions
- Les Seins, Hors Série n°19 – Causette
- La vie des seins – Podcast ARTE RADIO
Sacrés seins
Les seins sont souvent mal considérés ou réduits à des symboles de sexualisation, mais il existe également de nombreuses cultures et références où les seins sont vénérés, respectés et considérés comme une partie sacrée et nourrissante du corps féminin. Voici quelques références culturelles et historiques où les seins sont vus positivement :
1. Dans les cultures anciennes :
- Égypte ancienne : la déesse Isis est souvent représentée avec un sein visible, symbole de fertilité, de maternité et de protection. Elle incarne la nourriture divine et l’importance des seins dans la culture spirituelle et maternelle.
- Inde : Dans certaines traditions hindoues, la femme mère, notamment Durga ou Kali, est souvent vue comme une déesse nourrissante. Les seins sont associés à la puissance féminine et à la création. La maternité et la capacité de nourrir sont des symboles de force et de protection.
- Grèce antique : Les seins étaient parfois associés à des déesses comme Héra et Déméter, liées à la maternité, à la fertilité et à la prospérité. Le sein était considéré comme un symbole de vie.
2. Dans des sociétés matriarcales ou matrilinéaires :
- Certaines cultures autochtones, comme celles des Iroquois ou d’autres peuples amérindiens, ont longtemps accordé une grande importance à la féminité sacrée et à la maternité. Dans ces sociétés, les femmes ont souvent été vues comme des figures nourrissantes et protectrices, et les seins étaient perçus avec respect et vénération, liés à la sacralité de la vie.
- Les Minangkabau en Indonésie, une société matrilinéaire, attribuent une importance particulière à la féminité et à l’autorité des femmes, valorisant leur rôle nourrissant et protecteur, ce qui inclut la maternité et le lien symbolique avec les seins comme symbole de force.
3. Dans les cultures contemporaines :
- De nombreuses cultures modernes voient les seins comme des symboles de beauté, de féminité et de pouvoir. Par exemple, dans le cadre de l’empowerment féminin, des mouvements comme le Free the Nipple ou des artistes comme Rupi Kaur (poétesse et artiste visuelle) ont récemment mis en avant les seins comme symbole d’égalité et de libération, rejetant la honte et la sexualisation des femmes.
- Certaines communautés féministes considèrent les seins comme un symbole de résilience, de guérison et de solidarité, notamment après des luttes contre des maladies comme le cancer du sein. Ces mouvements visent à redonner aux femmes une relation positive avec leur corps, et particulièrement avec leurs seins.
4. Les seins dans les arts et la littérature :
- Dans des œuvres artistiques ou littéraires, les seins sont parfois perçus comme un symbole de force, de guérison et d’affranchissement. Par exemple, l’artiste Gina Lollobrigida ou des peintres comme Frida Kahlo ont utilisé leur image, et celle de leur corps, pour célébrer une féminité puissante et libre, où les seins deviennent un marqueur d’indépendance et de création.
- En littérature, des personnages comme Sappho, poétesse grecque ancienne, ont écrit sur la beauté et la sensualité du corps féminin, incluant les seins, dans un contexte de célébration de l’amour et de la beauté féminine.
5. Le rôle du sein dans les rituels de guérison :
- Certaines pratiques chamaniques ou rituels de guérison dans des cultures traditionnelles voient les seins comme des symboles de guérison spirituelle et de nourriture émotionnelle et physique. Ils sont souvent associés à des rituels de protection et à des cérémonies où la féminité sacrée est honorée.
Ces perspectives montrent que les seins, loin d’être simplement une partie sexualisée du corps, peuvent être perçus comme des symboles puissants de création, de nourriture, de protection et de guérison.
